MON JOLIET

Tu disais m'aimer
Mais tu m'enfermais.
Je n'étais pas ton trésor,
J'étais ta propriété.

La jalousie pointée chaque fois son nez
Et tu me faisais chanter
Pour que je reste à tes côtés
Tel un oiseau en cage.

Où était l'amour la dedans ?
Puisque seul ton bonheur comptait.

En dépression j'ai fini
Puisque tu m'as volé ma vie.
Si ma majorité n'était pas arrivée,
Je serai encore coincée,
Dans tes filets dorés.

Ma mère ou mon joliet,
Tu disais m'aimer
Mais tu me pourrissais.

Alors je me suis échappée.
Partir loin de toi,
C'est tout ce qui m'animait,
Pour une vraie liberté.

UN AVEU DE FAIT – ⚠️ TW

Il n’y a pas énormément de temps, je dirai quelques années de ça, j’ai avoué ma bisexualité à ma mère. Je ne lui aie jamais présenté de femme puisque je suis posée avec mon homme depuis maintenant plusieurs années mais comme elle n’arrêtait pas de rabâcher que l’homosexualité était quelque chose d’anormale, j’ai eu envie – non besoin, de le lui dire.

Vous savez ce qu’elle m’a répondu ? Rien.

Elle a d’abord fait comme si elle ne m’avait pas entendu, puis elle a dit :

De toute façon, avec toi, on en apprend tous les jours ! Tout ce que tu peux pour faire ton intéressante !

Imaginez seulement ce que j’ai ressenti. Ma relation avec ma mère était déjà mal partie – pour diverses raisons et cet épisode n’a pas arrangé les choses. Évidemment en tant qu’aberration de ma famille, je devais m’attendre à ce genre de réaction.

Mais je ne sais pas, disons qu’on fond de moi, j’espérais. Pas qu’elle comprenne bien sûr, mais qu’elle m’accepte, me respecte ?

Chacun a son opinion mais l’homophobie n’est pas un avis, c’est un délit. Elle ne s’est pas rendue compte – ou peut-être que si – que ses mots me faisaient mal, encore plus que si elle m’avait frappé.

Enfin bon, j’ai survécu et je vais mieux – même si ça me reste en travers de la gorge. Je pense que je ne suis pas prête de l’oublier.

QUAND J’ÉTAIS AU LYCÉE… – ⚠️ TW

Quand j’étais au lycée, on m’a dit que j’étais laide, grosse, moche etc.

On m’a insulté et harcelé moralement. Même ma propre famille. J’ai pris du temps à me sentir bien malgré tout ça. J’ai pris du temps à passer outre. J’ai pris du temps à me sentir belle, à me sentir femme. Puis je me suis rendue compte que toutes ces personnes qui essayaient de m’humilier ne faisaient que me donner plus de valeur.

Plus ils me critiquaient, plus ils me portaient de l’attention.

Et je me suis rendue compte que la seule personne qui avait un avis légitime sur moi – à mes yeux – c’était moi. Alors j’ai commencé à m’habiller comme je le voulais, à me coiffer comme je le voulais. J’ai arrêté de me maquiller parce que je n’aimais pas ça et qu’un « c’est jolie, ça te va bien » n’avais plus d’intérêt pour moi.

J’ai appris à m’accepter et je me suis rendue compte que je me fichais de ce qu’on pouvait bien penser de moi. Et en même temps, je me suis débarrassée des personnes toxiques qui ne peuvent se sentir bien qu’en rendant d’autres mal-à-l’aise.

Maintenant, je m’aime.

J’aime mes formes, mes bourrelets, ma cellulite et mes imperfections. Je ne me suis jamais sentie aussi fière que maintenant et aussi heureuse.

Ne jamais laisser quelqu’un vous faire douter de vous-même. La seule personne qui doit avoir un avis sur vous, c’est vous. Aimez-vous, ensuite vous verrez qui sont ceux qui vous aime réellement.

Car quand les mauvaises personnes réalisent qu’elles ne peuvent plus vous atteindre, elles partent.